Programme GMES et Afrique : pour une économie bleue au service du développement durable

Les chercheurs africains, les océanographes et autres experts ont pris part à la 3ème conférence régionale  du programme d’observation de la terre Gmes et Afrique. Il s’agit d’un projet panafricain de surveillance mondiale de l'environnement et de la sécurité en Afrique. Il est conduit de main de maître par la commission de l'Union africaine et la commission de l'Union  européenne . L'objectif du projet est de gérer l'environnement et ses ressources en utilisant des données d'observation de la terre à valeurs ajoutées.  Cette 3ème  conférence qui s’est tenue à Accra au Ghana du 1 au 5 novembre 2021 a eu pour thème : accélérer l’innovation technologique pour la croissance de l’économie bleue en Afrique de l’Ouest.

                      

Photo de famille de la cérémonie inaugurale

Au cours de la cérémonie inaugurale de ladite conférence, qui a eu lieu ce 1er novembre, le Dr Mahama OUEDRAOGO, Directeur du département Ressources Humaines, Science et Technologie (HRST) de la commission de l’Union africaine, a mis l’accent sur la richesse que constitue l’économie bleue en Afrique. Pour ce dernier, on  pourrait créé des emplois, à partir des composantes de cette économie bleue.  Cette conférence  est aussi une excellente occasion de partage d’expérience. Selon le Dr OUEDRAOGO, “la  conférence nous permet de partager les meilleures pratiques.’’Mieux, a-t-il indiqué, elle est aussi une véritable représentation de ce qui se fait au niveau continental pour la prise de décisions’’.C’est d’ailleurs pour cela que GMES & Afrique travaille. Faire prendre des décisions utiles pour le changement de paradigme. Poursuivant dans cette même logique, le cadre de l’Union africaine pense que le contexte actuel nous donne l’opportunité de poursuivre le travail pour relever les défis. ''Nous devons, dit-il, prendre en compte les problèmes auxquels nous sommes confrontés comme le réchauffement climatique’’

Dr Tidiane Ouattara (à gauche) et Dr Mahama Ouedraogo (à droite)

Il a rassuré les uns et les autres de la volonté de la commission de l’Union africaine à soutenir les initiatives de développement durable. "La stratégie de l’Union africaine vise à soutenir la politique maritime", insiste le Docteur Mahama OUEDRAOGO, Directeur éducation, sciences, technologie et innovation à l’Union africaine. 

Revenant sur la thématique centrale au cœur de cette assise scientifique, Marta BIGNONE membre de la délégation de l’Union européenne au Ghana, a attiré l’attention des participants sur la capacité de création d’opportunités. Pour elle, ‘’ quand on parle d’économie bleue, c’est un véritable secteur capable de générer de nouvelles opportunités à la jeunesse et à la population toute entière”.  Cette assertion, le coordonnateur du programme GMES & Afrique la partage. Le Dr Tidiane OUATTARA, puisque c’est de lui qu’il s’agit, estime ‘’ qu’il est important que le consortium travail à atteindre les objectifs’’

En effet depuis 2018, l'Université du Ghana par le bias du Centre Marin Regional, dirige un consortium de sept institutions d'Afrique de l'Ouest, pour mettre en œuvre les services d'observation de la Terre marins et côtiers pour la région de la CEDEAO. D’ailleurs pour le coordonnateur du programme GMES  et Afrique, ces consortiums "constituent une plate forme qui va renforcer les discussions pour la prise de décision’’ .  Il est impératif de capitaliser les acquis, puis avancer sur de nouvelles bases, de nouvelles perspectives. Selon le coordonnateur, la 3ème conférence régionale est d’ailleurs ‘’un engagement fort  alors que nous nous dirigeons vers la fin de la phase 1 du programme’’. 

Le programme GMES & Afrique a un penchant particulier pour les femmes dans les sciences. A l’occasion le Docteur OUATTARA est revenu sur "l’implication des jeunes et des  femmes  comme étant un autre objectif du programme GMES et Afrique, car nous avons confiance aux jeunes et aux femmes, a-t-il déclaré".

Le consortium de l'Université du Ghana met en œuvre une politique de gestion des zones marines et côtières  côtières pour les 12 pays côtiers de la CEDEAO, à savoir le Bénin, le Cap-Vert, la Côte d'Ivoire, la Gambie  d'Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, la Guinée Bissau,  Liberia, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo.  Ceci, grâce à un réseau de parties prenantes nationales, d'organismes régionaux de pêche, d'universités et de chercheurs.

Les pays bénéficiaires ont, durant 5 jours de travaux à Accra, présenté les acquis du programme dans leurs pays respectifs.  Pour rappel, le projet GMES & Afrique fait suite à l'initiative MESA Surveillance de l'environnement et de la sécurité en Afrique de 2014 à 2017.

 

Giraud K. Togbé

 

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